CROÎTRE ET DÉCROÎTRE :


LES PHASES DE LA LUNE
Quelle énergie y-a-t-il à déployer pour qu’entre deux battements de muscle autoritaire s’assure le silence du cœur !... Si tu cherches à rendre explicable ce qui en toi fait japper le chien de garde de ton parterre aux émotions, de passager au visiteur, tu deviendras intrus. Que mélanges-tu les influx vibratoires qui se croisent au-dessus du sol et de ta pensée, que, tel un manche, tu utilises pour les ratisser. Entre sables et roches, la limite est difficile à tracer des ombres et de la lumière, et ce vivant milieu inclut également l’ordre théorique par lequel tu te fais représenter.
Ô désordre sacré de ton esprit !...
La paix des grandes idées s’appuiera d’abord sur la sérénité de tes environs immédiats. Pas plus difficile que cela : tu romps le pain, tu cueilles et distribues des fruits. Ce mouvement te deviendra naturel. Ce que tu as, tu le mets à la disposition de tous. Ce que tu portes à ta bouche, tu l’as préalablement proposé à ceux avec qui tu t’entretiens.
C’est ainsi : le passager, l’étranger qui passe me devient ami comme la plus chère fleur que je porte en mon cœur ; sa présence m’importe autant que celle d’un proche, qu’au fond, je ne connais pas plus.
Même quota d’énergie distribué entre battements du cœur et battements de paupières. Il m’importe d’aimer la différence de ce qui m'apparaît comme une forme, et non pas d’en connaître l’identité (le passif aliénant culturel social de la race, mon héritage propre). Je ne parle que de ce que je connais, c’est pourquoi, en présence d'un Maître, je préfère me taire, écouter, comprendre pour agir. 

    Texte extrait (page 96) de mon essai La nouvel Ere ou la Porte du Temps
Richard Sadok et Paul Eric Pierre Lafay